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Syrie - 5 dates clés pour comprendre la position de la France dans le conflit syrien

Ce mardi 24 janvier, la France a rapatrié 15 femmes et 32 enfants détenus dans des camps de prisonniers djihadistes en Syrie. L’occasion pour Le Kiosque de faire un point sur la position de la France dans le conflit syrien, à travers 5 dates clés.


La politique d'Emmanuel Macron suit celle de François Hollande


2011 : Au moment du printemps arabe, Bachar el-Assad, président de la République arabe syrienne, réprime les manifestations pacifiques et la guerre civile se déclenche en Syrie. C’est le début du conflit. Alain Juppé, ministre français des Affaires étrangères de l’époque, avance que “les jours du régime syrien sont comptés.” La France est alors la première à reconnaître le Conseil National Syrien, puis la Coalition, comme “seul représentant légitime du peuple syrien.”


2012 : En nouveau président français, François Hollande reprend la politique menée par Alain Juppé contre Bachar el-Assad et demande son départ, la constitution d’un gouvernement de transition et l’intervention du Conseil de sécurité de l’ONU. À la fin de l’année et malgré l'embargo de l’Union Européenne, la France commence à fournir des armes lourdes (lance-roquettes, mitrailleuses, missiles) aux rebelles syriens.


2014 : Laurent Fabius, qui succède à Alain Juppé, condamne systématiquement le massacre de la population syrienne par le régime de Bachar el-Assad. Lors de négociations à Genève concernant le règlement de la guerre civile, le nouveau ministre des Affaires étrangères condamne l’attitude du régime et témoigne une fois de plus son soutien à l’égard de la Coalition nationale syrienne. Certains spécialistes du monde arabe, comme Gilles Kepel, critiquent ces postures morales et une absence de diplomatie et leurs effets catastrophiques sur les Syriens.


2017 : Emmanuel Macron poursuit la lignée de François Hollande et affirme lui aussi son soutien à l’opposition syrienne. Il change cependant de rhétorique en affirmant ne pas vouloir faire de la destitution de Bachar el-Assad une condition préalable à des discussions. […] Daech est notre ennemi, Bachar est l'ennemi du peuple syrien.”


2023 : En rapatriant collectivement 15 femmes et 32 enfants des camps de prisonniers djihadistes en Syrie, la France confirme la rupture de la politique du “cas par cas” entamée en 2022. Le 20 octobre dernier, 15 femmes et 40 enfants avaient déjà été rapatriés par les autorités françaises. Il s’agit à ce jour de la plus importante mission de ce type menée par la France.


Lila Martin


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