Les comptes de campagne présidentielle ont été épluchés par la Commission nationale. Tous ont été approuvés, mais plusieurs écopent de sanctions. La plus grosse est de 200 000 euros, attribuée à Eric Zemmour.
La Commission des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP) a publié 11 des 12 comptes présidentiels en attente de validation.
La Commission des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP) a tranché. Ce vendredi 27 janvier, cette dernière a publié 11 des 12 comptes en attente de validation. Eric Zemmour, candidat des élections présidentielles 2022, est sanctionné de 200 000 euros : c’est la plus grosse condamnation pour la campagne de 2022, mais aussi la plus grosse “modulation” de l’histoire de la CNCCFP.
Elle reproche au patron du parti Reconquête d’avoir bénéficié de son émission “Face à l’info” sur CNews pour faire “une promotion de sa personnalité, alors qu’il ne s’était pas encore déclaré candidat. Il est aussi accusé de ne pas avoir versé de droits d’auteur, estimés à 16 000 euros, lorsqu’il avait utilisé, sans autorisation, des images dans sa vidéo de candidature.
Marine Le Pen conteste
Marine Le Pen est elle aussi visée par des accusations. La CNCCFP a rétorqué les dépenses de “flocage et déflocage” de 12 cars loués lors de sa campagne (environ 300 000 euros). La candidate du Rassemblement National a déposé, le 18 janvier, un recours sur cette question devant le Conseil constitutionnel.
Emmanuel Macron, lui, se voit amputer de 100 000 euros pour avoir publié sa candidature à la présidentielle sur les comptes officiels Twitter et Facebook de l’Elysée. Un “avantage indiscret” et “prohibé” d’après la CNCCFP. Pour les autres candidats, les sanctions ne dépassent pas les 15 000 euros.
Lila Martin
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