Lors de son passage à l’antenne de Public Sénat, Olivier Faure a donné son avis sur les accusations de Nicolas Mayer-Rossignol concernant des fraudes lors des élections du secrétaire général du Parti Socialiste. Il a notamment critiqué les “professionnels de la déstabilisation".
Olivier Faure dénonce les “professionnels de la déstabilisation” qui agissent au sein du PS depuis longtemps. Source : AFP
La guerre interne continue au sein du Parti Socialiste. Alors que Nicolas Mayer-Rossignol, candidat malheureux de l’élection du Premier secrétaire du parti, continue de contester les résultats du scrutin, le vainqueur Olivier Faure a critiqué ce mardi 24 janvier sur le plateau de Public Sénat les “professionnels de la déstabilisation” qui œuvrent selon lui au sein du parti.
Des élections au cœur d’une crise interne
Les tensions présentes depuis quelque temps au sein du Parti Socialiste se sont finalement toutes cristallisées durant les élections internes du parti. Deux camps s’affrontent dans une guerre idéologique. D’un côté, le camp du Premier secrétaire du parti Olivier Faure, et de l’autre, celui de Nicolas Mayer-Rossignol, soutenu à partir du second tour des élections par Hélène Geoffroy. Alors qu’Olivier Faure a été annoncé comme nouvel élu pour le poste de secrétaire général du parti, le résultat du scrutin est remis en question par son adversaire, qui dénonce des "fraudes dignes d'un autre temps", ce que dément Olivier Faure.
Un nouveau décompte dimanche du scrutin s'est tenu jeudi et a donné 51,09% des voix au sortant contre 48,91% à son rival. Mais Nicolas Mayer-Rossignol continue de critiquer ces résultats. Il a d’ailleurs été rejoint par l’ancien président François Hollande, qui demande qu’une nouvelle élection se tienne. Olivier Faure ironise à ce sujet : "Et on revotera combien de fois ? On revotera jusqu'à ce que le résultat corresponde à ce que souhaite François Hollande?"
Des “professionnels de la déstabilisation”
Selon Olivier Faure, cette remise en question se place dans la lignée des actions mises en place au sein du parti par les “professionnels de la déstabilisation qui l'ont fait congrès après congrès, ils étaient déjà là au fameux congrès de Reims, c'était déjà les mêmes qui organisaient les choses pour donner le sentiment d'un immense bazar et empêcher l'élection de Martine Aubry" contre Ségolène Royal en 2008 dans un scrutin également très contesté.
Olivier Faure s’est finalement emporté : “À un moment, il faut que ça s'arrête, il faut qu'on respecte les militants (...) et ne pas jeter l'opprobre sur l'ensemble d'un mouvement alors même que nous avons d'autres sujets à mettre sur la table dans un moment de grand mouvement social dans lequel nous devons nous inscrire parfaitement", s'est-il agacé, assurant vouloir "comprendre quelles sont les raisons qui motiveraient (...) qu'on fracture artificiellement un parti qui n'en a pas besoin".
Enzo Trouillet
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