Après la décision d’Anne Hidalgo de fermer la mairie de Paris le 31 janvier prochain en contestation à la réforme des retraites, le ministre du Travail, Olivier Dussopt, estime que cette décision pose un problème de “neutralité”.
Le ministre du Travail Olivier Dussopt estime qu’il y a un “problème de neutralité” dans cette fermeture des mairies.
En contestation à une réforme des retraites jugée “injuste et injustifiée” par Anne Hidalgo, et suite à l’appel de Fabien Roussel de fermer les mairies, la maire PS de Paris a annoncé la fermeture de l’hôtel de ville de Paris jeudi 26 janvier, d’autres maires ont suivi le mouvement et fermeront aussi leur mairie le 31 janvier prochain. Olivier Dussopt, le ministre du Travail estime que cette décision pose un problème de neutralité et que les citoyens ne doivent pas pâtir de “l’engagement politique” de leur maire.
“C’est une vraie question politique, en termes de neutralité et de respect des convictions des concitoyens, des administrés qui, pour certains, sont opposés (à la réforme), (pour) d’autres favorables” , a réagi le ministre au micro de RMC et BFMTV.
Anne Hidalgo dans le viseur
Olivier Dussopt s’est notamment attaqué à Anne Hidalgo, en lui reprochant de confondre “les services municipaux avec une annexe” du PS. “L’Hôtel de ville de Paris sera mairie solidaire le 31, en solidarité avec le mouvement social, la situation est beaucoup trop grave”, avait-elle déclaré.
Le ministre du Travail a notamment parlé d’un problème de “moral ou politique”, puisque “parmi les Parisiens (…), toutes celles et ceux qui n’y sont pas opposés vont être privés de l’accès à des services publics auxquels ils ont droit, du fait de l’engagement politique” de leur maire. Le but de cette démarche rejoint par certaines mairies était de permettre aux agents de manifester.
Antoine Clément