36 ans après la mort de Marie-Thérèse Bonfanti, son meurtrier présumé Yves Chatain sera jugé par la cour d’appel de Grenoble. Ce dernier avait avoué les faits l’année dernière, alors que l’affaire restait non-élucidée depuis 1986.
Marie-Thérès Bonfanti avait 25 ans quand elle a été tuée, en 1986.
Ce mardi 24 janvier, la Cour d’appel de Grenoble a annoncé que le meurtrier de Marie-Thérèse Bonfanti serait jugé 36 ans après les faits. Yves Chatain, qui était passé aux aveux l’année dernière, avait étranglé la victime à la suite d’une altercation.
Le meurtrier expliquait que le 26 mai 1986, il avait trouvé la voiture de Marie-Thérèse garée devant chez lui et qu’elle “gênait la circulation.” Après l’avoir houspillé, elle serait venue chez lui pour lui demander de s’excuser pour ses mots qu’elle considérait trop durs. Pris de colère, le chauffeur routier aurait étranglé la femme de 25 ans.
Un soulagement pour la famille
Thierry Bonfanti, le mari de Marie-Thérèse, s’est battu pour savoir ce qu’il s’était passé et n’aurait pas compris que le meurtrier ne soit pas jugé, en raison de la prescription : "Cette loi est insensée. Ça veut dire qu'un criminel, au bout de 30 ans, ce n'est plus un criminel. On doit lui donner tous les honneurs et il doit reprendre sa vie comme si rien n'était. Pour moi, c'est inconcevable."
Erika Bonfanti, fille de la victime, avait quatre ans au moment des faits. Elle ne pourrait voir le meurtrier échapper à la justice : “C’est un meurtrier, c’est prouvé maintenant. La suite logique serait qu’il y ait un procès pour qu’il puisse répondre de son acte. Il a caché ça pendant 36 ans, il a vécu une vie tranquille alors que nous avons dû mener un combat difficile," estime-t-elle.
Lila Martin
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