Plusieurs médecins ont embarqué en direction de Nevers et au départ de Dijon pour faire face aux déserts médicaux. C’est le premier “pont aérien” mis en place, à la décision de Denis Thuriot, maire de Nevers.
Le centre hospitalier de Nevers a accueilli 8 médecins de Dijon ce jeudi 26 janvier.
Ils sont huit médecins à s’être portés volontaires pour expérimenter le premier “pont aérien” entre Dijon et Nevers. Ce jeudi 26 janvier à 8 heures 25, ils ont décollé pour venir en aide au centre hospitalier de Nevers sur des “opérations chirurgicales, des consultations avancées, des études de dossiers et des visites de patients,” a annoncé Denis Thuriot, maire de Nevers et président de Nevers Agglomération lors du Conseil Régional de Bourgogne-Franche-Comté.
Des vols de ce type devraient avoir lieu toutes les semaines pour pallier le manque d’effectif qui frappe la région. Denis Thuriot voit cette solution comme une manière de faire des économies. Coût de ce premier trajet : environ “5400 euros, soit 650 euros par passager”, a annoncé le maire à France bleu.
Des émissions de CO2 en plus
Les écologiques départementaux ont critiqué cette décision, rappelant qu’une heure d’avion émet 13 fois plus de CO2. “Mais qu'est-ce qu'on fait ?" a répondu le maire. On laisse mourir les gens ?” Actuellement, les Nivernais disposent d’un généraliste pour plus de 2000 patients, contre 854 au niveau national : “15 à 20 % des patients n’ont pas de médecin traitant,” déplore le maire.
Ces vols devraient être ouverts à la médecine libérale a annoncé le maire. Cette solution sera d’autant plus nécessaire qu’en raison de travaux ferroviaires, la ligne Dijon-Nevers sera coupée entre juillet 2023 et février 2024.
Lila Martin
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